Dans le monde de la matière, chacun peut observer qu’une journée fait vingt quatre heures.
Observe à quel point le sage semble avoir tout son temps et à quel point certains semblent courir après le temps.
Le sage semble paisible et non pressé, quand certains semblent s’agiter et faire un ensemble d’actions avec empressement.
Pourtant chacun a une journée de temps égal.
Et toi, est-ce que tu cours ? Physiquement ou mentalement, est-ce que tu cours après le temps ?
Le sage transforme le temps en espace.
Il pose des temps de silence dans la ligne du temps.
Si une musique manifeste des notes qui s’enchainent à grande vitesse, cela génère de l’excitation, voire de l’énervement.
Si à l’inverse, une musique manifeste des notes qui se prolongent, et même des silences entre certaines notes, un espace s’ouvre et cela apaise. Cela dilate le temps et la musique.
Dans la musique de ta journée, quelle position souhaites-tu jouer ? Ressens-tu ton besoin d’espace, ton besoin d’ouverture et de moments suspendus ?
En savourant l’instant, en faisant des pauses après chaque idée, chaque action, chaque manifestation, tu observeras non seulement un apaisement, mais aussi un nouveau son. Émergeant de l’invisible, une forme de gratitude vient donner de l’ampleur à chaque note. À chaque silence.
Chaque jour a sa propre partition, sa propre musique. Tu as le choix entre le rythme effréné et la lenteur volontaire. Apprends la lenteur, car dans cette lenteur il y a des trésors cachés dans l’invisible des moments suspendus.
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