J’ai rencontré l’âme de l’eau. J’ai ouvert mon cœur à l’eau, en bord de mer, et j’ai rencontré son âme.
J’ai rencontré l’âme d’un arbre. Elle était en reliance avec quelques fleurs et herbacées à côté du tronc. J’ai rencontré l’âme d’un arbre et celle des fleurs et herbacées autour du tronc.
C’est une expérience particulière de rencontrer l’âme des choses.
Mon cœur n’est pas encore établi dans cette capacité à voir l’âme des choses, aussi je suis surpris lorsque cela apparait.
Et je sais que j’ai accès à cela, tout comme chacune et chacun. Nous avons accès à l’âme de l’eau, l’âme du soleil, l’âme d’un arbre ou d’un animal.
L’âme des choses n’est pas comme un esprit.
Un esprit de la nature va vous rencontrer. Vous allez vous rencontrer et il se passe quelque chose de singulier. Par exemple, l’esprit d’un arbre va vous inviter à une rencontre singulière. Vous allez participer à un espace commun, un espace vibratoirement haut qui s’est ouvert entre deux « êtres » physiques. Il y a un arbre devant vous, il y a votre corps, et entre les deux, un espace de rencontre. Parfois, des filaments dorés prolongent les bouts de branches, parfois une voix apparait de nulle part, parfois un gardien féerique se manifeste… il y a tant de façon pour que l’esprit se manifeste. Dans ces manifestations, il y a souvent une compréhension, ou une guérison, ou un enseignement.
Rencontrer l’âme des choses est d’un autre ordre. Car vous plongez alors dans un autre espace. Ce n’est plus l’arbre d’un côté et vous de l’autre, avec un espace entre les deux. La rencontre de l’âme se fait dans un autre espace temps. Vous plongez dans un autre mode de perception, sans séparation. Ce n’est pas que vous reconnectez à quelque chose. Ce n’est pas quelque chose qui s’ajoute. C’est plutôt une sorte d’effacement. D’un seul coup, la séparation disparait. Il ne reste que cette chose qui vibre fort avec votre cœur.
C’est une expérience vibratoire. C’est en quelque sorte sortir d’une perception habituelle. Et c’est même sortir d’une perception. Car ce n’est plus une expérience corporelle. Ce n’est plus une expérience qui peut s’interpréter. Il y a juste la conscience qui perçoit (au-delà, il y a autre chose, que je ne connais pas encore bien). Le cœur s’ouvre, et la conscience perçoit. Elle se met en résonnance, tout comme le cœur. Alors il ne reste dans ces moments-là que l’âme des choses.
Étrangement, je vis principalement cela avec ce qui est censé ne pas avoir d’âme : le soleil, l’eau, un arbre…
Peut-être qu’il est plus facile de connecter avec ce qui n’a pas de mental développé, ce qui n’a pas de sens poussé de la personnalité, et qui est ouvert à une expérience vibratoire.
Il ne s’agit plus d’une rencontre. Car la rencontre impliquerait une séparation. Il y a juste expérience. Une expérience vibratoire. Avec un support au départ, l’eau, le ciel ou autre. Juste un quelque chose qui permet une aspiration. Car l’eau, le ciel, le soleil, la fleur ou l’arbre, ou la montagne… semble aspirer littéralement ce qui est soi. Il ne reste rien à soi. Ni corps, ni pensée. Il n’y a que cette expérience, qui n’est pas une sensation. Le stade des sensations a disparu. Sauf si on se demande « tiens, où en est ce corps que je sentais l’instant d’avant ? » et vous percevez qu’il est resté à un niveau vibratoire un peu plus bas. Il est perceptible si nous faisons un effort. Mais sans effort, nous restons dans le champ vibratoire élevé. Un champ que l’on pourrait qualifier de champs d’amour si on ne se réfère pas à un amour humain, mais plutôt à un amour divin.
Ce n’est plus l’âme des choses que nous rencontrons. Cette âme des choses, de l’eau par exemple, a été le point d’accroche. Une porte qui s’est ouverte. Comme une porte d’avion en plein vol qui vous aspirerait vers un autre espace. Vous étiez contenu l’instant d’avant, et soudainement, il n’y a plus de limites. Vous êtes juste capable de percevoir la vibration. Vous êtes sur la pointe de perception. Au-delà, il me semble que c’est une forme de non perception qui prend le relais.
Les premiers pas dans l’éveil apportent des libérations.
Les pas suivants semblent mener vers des formes d’illumination et de dissolution.
Nous pouvons tous expérimenter cela.
L’expérience spirituelle devient expérience mystique.
Chaque être a son propre sommet. Son sommet vibratoire. Et il y a de nombreux chemins pour accéder à ce sommet.
Il est illusoire d’imaginer être arrivé au sommet. Cela dépasse le stade humain. Certains sommets ne sont accessibles que dans les états sans corps, comme cette existence dans les différents ciels après la fin du corps physique (le décès qui sépare le corps physique et le double de lumière qui l’habitait jusqu’alors).
Mais nous pouvons déjà cheminer et atteindre certaines altitudes où l’air est empli d’amour, et la terre aussi.
Ce chemin est un chemin de joie, car nous revenons à notre vraie nature. Notre essence véritable. Cette essence est de nature divine. Non attachée à la temporalité.
Ce qui est étrange, c’est que vous pouvez passer devant le même arbre chaque jour, et il y a aura un jour particulier où vous pourrez rencontrer les esprits de la nature vivant avec cet arbre, ou même rencontrer l’esprit de cet arbre. Et il se peut tout aussi bien qu’un jour vous soyez élevé, illuminé, dans une résonnance vibrante. Ce que Robert et Rachel Olds semblent appeler la radiance (La voie visionnaire de la radiance).
Peu importe le nom. Car il ne s’agit pas d’un concept, mais d’une expérience.
Il n’y a pas de règle. Juste un chemin. Pas de méthode pour arriver à cette radiance. Cela vous surprend alors que vous cheminez. Cela apparait. Toujours présent, mais inaccessible la plupart du temps. Et d’un seul coup, alors que vous faisiez les mêmes pas, les mêmes prières en apparence, avec la même intention, subitement, par surprise, vous êtes de l’autre côté. De l’autre côté de la prière. Dans la radiance. Dans un état visionnaire. Car il n’est ni vu, ni perçu. Il est. Il n’y a que lui. Vous n’êtes plus observateur, vous êtes en train de briller, tout comme ce qui vous entoure. Vous êtes dans la brillance. Avec tout ce qui est.
Puis cela s’arrête et vous êtes dans une réalité ordinaire. Pas tout à fait ordinaire, car entre ces deux moments de réalité ordinaire, celui d’avant et celui d’après, il y a eu une expérience. Hors du temps.
Dans la réalité ordinaire d’avant, il n’y avait qu’une hypothèse. Un chemin spirituel rempli d’hypothèses et d’expériences plus ou moins intenses.
Dans la réalité ordinaire d’après, tout vibre encore un moment, mais à plus basse fréquence. Puis cela s’estompe. En quelques minutes, quelques heures ou quelques jours, voire quelques semaines.
Quand vous avez gouté à cela, vous savez que cet état est possible à nouveau.
L’un dit : « je voudrais m’abandonner. Je voudrais connaître cet état ».
Il lui fut répondu : « lorsque tu demandes à t’abandonner, un jour une réponse arrive.
Chaque petit abandon prépare l’état sans abandon.
Il n’y a plus rien à abandonner. Car tu n’es plus rien. Il y a juste brillance.
Et tu ne souhaites plus t’abandonner, t’en remettre, car tu es déjà tout. Il y a juste brillance. »
Un autre dit « est-ce que dans cet état on sent l’amour ? est-ce qu’on se sent aimé ? »
Il lui fut répondu : « lorsque tu veux aimer ou te sentir aimé, cela ouvre des brèches dans l’être. Des brèches qui envisagent un ultime. Un amour au-delà de l’amour connu.
Si tu veux sentir l’amour, sois amour.
Si tu veux aimer, sois amour.
Si tu veux te sentir aimé, sois amour.
Il n’y a que l’amour.
L’amour irradie et se propage à l’infini, pour tous les êtres. »
Un autre demanda « comment peut-on rester dans cet état ? »
Il lui fut répondu : « nul ne peut saisir cet état. Il est.
Sa nature est insaisissable, comme l’air.
Nul ne peut reproduire cet état, car il n’y a personne dans cet état. Il n’y a personne. Cela est. Simplement. Entièrement.
Tout recul, tentative de saisir, de s’approprier, de faire prolonger, fait sortir de l’expérience.
Nul ne peut prolonger l’expérience, car nul ne peut prolonger ce qui est hors du temps. Hors de la temporalité. Hors de l’espace et du temps. Contenant tous les espaces et tous les temps. »
Finalement un dernier demanda « est-ce que je saurais reconnaître cet état si je le rencontre ? S’il n’y a plus personne pour percevoir ? »
Il lui fut répondu « l’amour reconnait l’amour.
Tout comme la goutte d’eau connait l’océan, la goutte d’amour reconnait l’océan d’amour.
La goutte d’eau ne connait pas les autres gouttes d’eau alentour, elle connait tout l’océan. Une connaissance sans connaissance. Car cela est.
Dans son état ultime, la goutte d’amour reconnait l’océan d’amour. C’est sa nature.»
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