Il y aura un jour où, dans le meilleur des cas, nous serons dans un bon lit douillet, entourés de nos proches. Ceux de cette Terre, et ceux du Ciel selon nos croyances.
Nous regarderons la pièce, et la décoration nous paraîtra originale. Nous sentirons profondément la bonté des êtres qui nous entourent. Une bonté à laquelle nous n’avions peut-être pas prêté tant d’attention avant.
Oui, avant. Car il y a eu un avant. Mais qui parait si flou. Si lointain en cet instant. Un temps si court. Peut-être parce que nous sentons que le temps long n’existe pas. N’existe plus.
Et ce petit filet d’air qui amène le parfum des fleurs de ces arbres de l’autre côté de la vitre. Les parfums se mélangent. En une harmonie que nous n’avions jusqu’alors jamais perçue avec cette intensité.
« Dans un instant, je vais quitter tout cela. Les perceptions sont si intenses. Les rayons de soleil si lumineux. Dans un instant, je vais quitter tout cela. »
La tristesse voudrait s’en mêler, mais la lumière accroit son intensité. D’une clarté si irréelle.
Ce jour viendra où nous « allons quitter ». Changer de monde. Et la question est : Que se passe-t-il à ce moment-là ?
Votre réponse va amener une façon de vivre. Une façon de rencontrer la Vie durant cette existence. La petite vie ou la grande vie. Pour un temps qui paraissait si long et qui peut sembler si court.
Nous avons l’impression de remplir cette vie, ou de la vider, de ces moments précieux.
Aurons-nous même vibré avec ce qui nous a été offert ? Un rayon de soleil, une gorgée d’eau, le parfum d’une fleur ?
Aurons-nous retourné ce regard vers l’intérieur pour y découvrir une porte, un chemin vers un espace à la fois si intime et si vaste.
À la question « qui suis-je », ou « que suis-je », il y aura un jour, un moment précis, où toutes les théories se seront effondrées, où les concepts disparaitront dans la brume, et ne restera que le fil d’or de ce chemin spirituel. Un fil d’or et de lumière. Nous lèverons le regard, et nous verrons.
Notre mort, sauf accident, sera à l’image de ce que nous semons dans cette existence. Ou du moins ce que nous aurons semé lèvera magiquement à ce moment-là et nous verrons els fruits et la lumière qui fait mûrir les fruits.
Il n’y a pas d’âge requis pour semer. Pour explorer notre réalité spirituelle. Ni condition sociale ou culturelle. C’est offert. Que nous soyons fortunés ou sans le sou, cela est possible.
S’il y a un après (ce passage), il aura toujours été là et nous aurons tissé des ponts vivants durant notre parcours sur Terre. Cet « après est le même que cet « avant », et même que ce « présent ». Toujours là. Cet autre monde. Ces autres mondes. Que nous aurons pris le temps de rencontrer, ou pas.
Aurons-nous eu une vie rêvée, imaginée ou imaginaire. Une vie emplie de suites qui paraissaient si logiques et finalement n’auront pas de sens.
Quand les mondes s’ouvrent, quels mondes merveilleux étaient là, à portée de main, à portée de cœur, et que nous aurions tant aimé tutoyer.
« Esprit de l’Eau, je te vois. Tu m’as tant apporté. Où étais-je dans mes pensées quand tu dispensais ta présence cristalline ?
Belle fée, toi qui me montrais la fleur, où étais-je dans mes innombrables idées, quand la lumière ne demandait qu’à me laisser vibrer ? »
La vie est là. À chaque instant.
Nous sommes venus pour en explorer les facettes merveilleuses, pas pour nous contenter de maigres plaisirs fugaces ou satisfaire des désirs sans fins.
Nous sommes venus toucher le cœur de la vie.
Le cœur de la vie en nous.
Le cœur de la vie autour de nous.
Et la lumière, comme jaillissant d’un nouveau soleil, luit de sa vibration d’infinité, d’éternité.
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