Voici une petite soirée que je souhaitais vous partager. Dans ces infolettres, je vous partage aussi notre quotidien. Si cela peut aider quelques personnes, alors tant mieux.
J’étais allé faire les offrandes au renard, qui est un esprit animal ami. Il est un des liens qui me relie à la forêt. Le soir, quand la nuit est là, je tartine du beurre sur des morceaux de pain de mie, que je vais déposer sur une roche plate sur le sentier forestier en face de ma maison. Mon fils aime beaucoup m’accompagner. Nous nourrissons le renard et à travers lui les esprits de la forêt.
Mais depuis la fin d’année dernière, un nouveau rapprochement s’est fait avec les esprits de la nature. Alors il y a en a qui se manifestent dans notre maison.
Après avoir donné à manger au renard, j’étais allé me coucher. C’était le temps d’endormissement de notre bébé. Un temps tranquille. Je sentais derrière moi comme un agacement : « tu nous as oublié ».
Ce soir nous avions mangé de bonnes galettes de sarrasin, et je sais que les esprits de la nature peuvent être gourmands (ils me rectifient : « gourmets ») de bons plats que nous préparons.
J’ai senti que je ne serais pas vraiment tranquille. Non pas qu’ils avaient faim, mais ils souhaitaient une galette.
Nous avions quelques galettes que ma femme avait préparé d’avance pour le petit déjeuner du lendemain. Elle suggéra que je leur prépare une galette au miel. J’ai bien compris que cela ne suffirait pas. Il fallait que je cuisine.
Alors je me suis levé et j’ai préparé une galette aux champignons. Ce sont eux qui m’ont dit comment assaisonner la galette.
Assez rapidement, tout en préparant les ingrédients, je râlais de m’être levé alors que j’étais fatigué, et qu’il commençait à être tard. Ils m’ont demandé de ne pas râler en faisant la cuisine, surtout pour eux. J’ai donc changé d’attitude intérieure et j’ai fait de mon mieux.
Je leur ai préparé une bonne galette fumante au gruyère râpé et aux champignons coupés en lamelles, avec une pointe de poivre. Ils m’ont demandé de leur couper en parts assez grosses, et d’embellir l’assiette d’un peu de salade de choux. Je m’exécutais et ce fut fini quand je mis délicatement un peu de vinaigrette sur la salade.
Ils m’ont ensuite demandé de débarrasser le fauteuil douillet près du poêle à bois. Il ne m’était pas venu à l’idée que je pourrais ranger aussi mes affaires pour accueillir des esprits de la nature comme invités. De même, j’avais rangé la table.
Je sens que nous vivons en harmonie avec certains esprits de la nature qui aiment notre mode de vie. Ceux qui viennent à la maison nous ont expliqué qu’ils n’y étaient pas avant. Car ils viennent surtout quand on les invite. C’est-à-dire quand notre énergie les invite à se rapprocher des plans invisibles vers notre plan de densité.
Bien sûr, la galette sera là demain matin. Ils ne mangent pas la matière, car ils ne mangent pas la substance, mais l’essence des aliments.
Je vous mentionne cela, car nous pouvons éduquer nos enfants à avoir un certain rapport à l’invisible. Nous pouvons nous éduquer nous-même aussi, en tant qu’adultes. Cela entraîne le canal que nous sommes à dialoguer avec l’invisible. Au début ce sont des gestes un peu automatiques, des offrandes sans écho, puis un jour un écho arrive.
Il y a deux jours, mon fils de trois ans et demi était affamé à l’heure du gouter. Je luis préparais un petit gouter de pain de mie grillé avec du miel et un jus d’orange frais. Il me demanda de préparer la même chose pour les esprits de la nature. Je rechignais un peu car il ne restait qu’une orange et je la destinais à ma femme, mais il insista. Je sentais que cela lui tenait à cœur, et je sentais qu’à travers lui, c’étaient les esprits de la nature qui exprimaient leur envie. C’est intéressant de voir aussi comment les enfants peuvent canaliser des énergies des esprits de la nature avec qui nous tissons une relation bienveillante. Il y a fort à parier que ce fameux changement de paradigme intègrera ces relations avec l’invisible. Que ce soit l’invisible de la terre comme celui du ciel. Tout cela vit déjà ici et interagit avec nous si nous l’y invitons.
Je sentis que je pourrais vous partager cette anecdote. Alors avant de retourner me coucher, j’ai écrit ces quelques lignes. C’était un texte tardif, et je suis heureux de vous partager cela (j’ai demandé aux esprits de la nature, ils étaient d’accord et même enthousiastes… de toutes façons ils étaient enthousiastes dès la galette fumante dans l’assiette).
Parfois, la joie qui nous traverse vient d'ailleurs.
Nous sommes un canal.
Nous pouvons choisir de canaliser les énergies souffrantes de nos ancêtres ou de l'invisible grisâtre.
Mais nous pouvons aussi choisir de canaliser les énergies d'amour, de paix et de joie de nos ancêtres, des êtres qui nous inspirent ou nous ont inspiré, des guides spirituels (quelle que soit leur forme), des êtres invisibles, des énergies célestes... et des êtres invisibles qui vivent sur Terre, à nos côtés.
Nous sommes à chaque instant un canal.
Accepter ces êtres dans notre "constellation" leur donne une place plus expressive, et cela nous aide à déployer leur joie, leur amour empli de bienveillance, leur proximité avec le divin.
Nous sommes entourés de présence vibrante, aimante, qui n'attend qu'une chose: être accueillie et s'associer à nous pour déployer de la lumière dans tous les mondes, pour tous les êtres.
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