J’ai eu une vision. Je revoyais tous les choix que j’avais fait ou pas fait. Je revoyais de nombreuses personnes que j’avais côtoyées à divers moments de mon existence.
Ce type de rêves ou de visions viennent souvent lors d’un travail intérieur. Des moments intenses comme des moments anodins, des rencontres fugaces, comme des rencontres qui ont touché notre vie. Que nous ayons été émerveillés sur l’instant, ou peu fiers de nous-même, voire choqués lors de certaines situations, ces moments semblent gravés dans une partie de nos profondeurs.
Je remarquais quelque chose de particulier, et j’imagine que cela concerne certains d’entre vous qui lisez ces lignes.
Il y a des parts de ce que nous sommes dans le présent qui semblent avoir un lien avec le passé : puisqu’il s’est produit cela dans le passé, cela a généré telles conséquences dans mon existence.
En fait, le passé est le passé. Nous ne pouvons à priori pas le changer. En fait, nous avons un petit pouvoir : c’est de remercier ce passé. Quoiqu’il soit arrivé. Nous avons à poser des remerciements et sur d’autres circonstances, du pardon. Un pardon pour soi, un pardon pour autrui. Quelles que soient leurs formes, nos remerciements et nos pardons sont comme des au-revoir. Car en fait, ce que nous montrent ces visions, ce ne sont pas des souvenirs. Ce sont des appels de l’âme à nous rappeler ce que nous sommes. Quelles que soient nos expériences dans les vies passées, dans d’autres dimensions, dans le passé de cette existence, il y a une simple et pleine réalité : nous sommes un diamant de lumière qui a la nécessité (l’appel intérieur intense) de se révéler. Dans le présent. Se révéler pleinement. De révéler la splendeur qui nous traverse.
Certains affirment que le passé existe. D’autres que le passé n’existe pas. Le temps en fait est ce que nous en faisons. Il existe et n’existe pas à la fois. Il est rapide ou lent à la fois. Tout dépend des circonstances, et dépend aussi grandement de notre posture intérieure. Tout dépend où nous plaçons le curseur.
Il y a cependant peu de chance que nous soyons des êtres vivants dans le temps. Nous sommes des êtres éternels, vivant hors du temps. Certains évènements s’inscrivent dans ce qui est passant, certaines pensées aussi, certaines perceptions du corps aussi. Mais ce qui observe tout cela existait avant cette incarnation et perdurera après la fin de ce corps.
Ce qui perçoit est notre double de lumière, lumineux et divin. Connecté à tout ce qui est, dans tous les temps, tous les lieux, toutes les dimensions.
Mon père spirituel me disait : « Tu es la contraction dans le présent de toutes tes vies et toutes tes expériences, de tous les temps ».
Oui, tant le passé que le futur. Nous sommes le meilleur qui puisse exister. La meilleure version de ce qui peut se manifester.
Notre moi du passé, avec ses joies et ses traumatismes, nos autres existences, tout comme notre moi souverain et lumineux dans un futur qui semble si inconnu. Nous sommes la contraction de toutes nos vies et toutes nos expériences. A nous de rester campé sur la couleur de ces expériences, à ressasser regrets, remords, nostalgie, ou à en accueillir sur l’instant toutes les leçons en laissant ces expériences vivre dans le passé comme des histoires lointaines. Des légendes qui nous permettent de nous sentir vivant. Que les issues aient été favorables ou défavorables, nous sommes aujourd’hui bien droits, debout et vivants. Et c’est dans ce présent que nous pouvons rayonner ou ressasser.
Nous savons tous que ce présent est un cadeau. À chaque instant une opportunité. Alors nous pouvons nous offrir à l’invisible. Offrir nos besoins de contrôle, nos besoins de comprendre, et humblement nous agenouiller intérieurement. Nous assoir au cœur de nous-même et laisser émaner le meilleur. Laisser de l’espace aux anges, aux guides de lumière, aux esprits de la nature.
Bien que maladroits, nous pouvons essayer. Et essayer encore. Laisser les sollicitations extérieures faire leur ronde incessante, et nous retirer. Laisser les espaces intemporels, les univers lumineux apporter leur contribution, puis nous relever. Nous ne sommes pas la somme de notre passé. Nous sommes la somme de quelque chose qui nous dépasse, que nous ne pouvons pas percevoir, mais que nous pouvons manifester.
Et comme venant d’un espace dont je ne perçois qu’un fragment, tant il est infini, tant il est éternel, une voix s’est manifestée :
- Quand on te demande ce qui tu es, ou ce que tu fais, certains disent « je suis charpentier », ou « je suis étudiant », ou « je suis sans emploi », ou autre. Sur l’instant, cela ne permet d’offrir qu’une seule couleur. C’est comme proposer « je suis bleu », « je suis jaune », « je suis vert » ou orange …
Mais n’oublies pas que tu es un diamant. Vous êtes des diamants.
Et ce que vous êtes sur l’instant, c’est une lumière avec ses rayonnements multicolores.
C’est ça que je t’offre.
N’oubliez pas, vous êtes la lumière.
La lumière du monde.
Vous êtes l’arc-en-ciel.
Vous êtes la pureté du diamant.
Vous n’êtes pas qu’une seule couleur.
Vous êtes toutes les couleurs.
Et si vous n’en avez découvert qu’une seule, ou deux, allez en découvrir d’autres.
Qui es-tu.
Qu’es-tu ?
Qui serais-tu, ou que serais-tu si tu ne te définissais pas par rapport à ton passé ? Par rapport à tes étiquettes ?
Je restais en suspens après cette voix. En suspension dans l’air. En suspension dans une sorte d’expansion de l’espace et expansion de moi-même. Puis la densité est revenue. J’ai senti les perceptions revenir pas à pas : densité du corps, défilement des pensées…
Bien que l’état bienheureux présent lors du message fut empli de grâce, je revenais à un état plus ordinaire. Je compris que c’était par habitude. Et je choisis de ne pas croire en cet état ordinaire. Je choisis de laisser « diamant » et « lumière » simplement prendre leur place. Ces mots énergie. Je restais un peu avec cela. Je savais alors pertinemment, que quoi que je fasse, je sentirai quand je serais « à côté » de la proposition. Je savais aussi que patiemment, bienveillant avec mes écarts, je reviendrais vers ce centre lumineux pour le laisser rayonner. Que la lumière soit perçue ou pas, qu’elle soit intense ou tamisée, peu importe. C’est un choix. Une posture. Le reste ne nous appartient pas. Chaque retour à la lumière est comme une étoile qui brille ou un soleil qui rayonne. Le soleil illumine tout le ciel et toute la terre, une étoile est un fragment de lumière dans une sorte d’obscurité et illumine juste un petit fragment d’infini. Peu importe. Peu importe qui regarde, ou l’intensité du rayonnement. Seule compte la lumière. Oui, seule compte la lumière. Elle traverse l’espace et le temps. Elle traverse l’espace vide comme le plus présent des diamants.
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