Bonjour,
Lorsque j’étais en retraite ces derniers jours, une question qui m’avait été posée par mail est venue me visiter : « Un séjour dans le but d'entrer en communication avec la Nature est il prévu, envisageable avant décembre ? »
Je me suis alors demandé qu’est-ce que j’entendais par « communiquer avec la Nature », qui est au cœur de ma pratique.
Voici un résumé de la vision qui a émergé lors de la retraite.
Tout d’abord, pour communiquer, il s’agit qu’il y ait au moins deux parties. Dans le cas présent, il y a moi et la Nature. Mais qu’est-ce que cette nature ?
Lorsque je communique avec un arbre, je peux communiquer avec différents niveaux de réalité.
Le premier niveau de réalité est de voir l’arbre comme un objet vivant. Des racines, un tronc, des branches, feuilles, fleurs, fruits, bourgeons… un organisme bien défini. Je peux alors rentrer en communication avec lui par mes sens. Je peux voir sa silhouette, toucher son tronc, gouter ses fruits, sentir ses fleurs…
C’est un premier niveau de réalité que l’on peut aborder de façon sensible.
En sachant qu’un arbre respire, je peux me rapprocher de ses feuilles et respirer avec lui. Et tout en respirant, je reçois un ensemble d’informations propres à l’arbre, ces fameuses particules vivantes volatiles que les plantes émettent avec leur respiration, qui leur permettent de communiquer avec ce qui les entoure.
En sachant qu’avec ses racines souterraines il communique aussi, je peux me poser sur la terre ou la toucher de mes mains et la sentir. Cette terre enracinée est en train de communiquer avec moi.
En sachant qu’avec ses divers organes l’arbre est capable de sentir le contact physique, je peux toucher son tronc et me laisser toucher par lui tout en le touchant moi-même. Nous communiquons à travers ce toucher. Juste se toucher est déjà une forme de communication. Une communication sensorielle.
Un second niveau de réalité consiste à poser de nouveaux postulats de départ. Certes, l’arbre semble être un objet vivant, mais il peut aussi être perçu au-delà d’un objet, avoir des qualités sensibles, voire spirituelles. Même s’il a une forme différente de l’humain, il peut avoir du ressenti, des pensées, des aspects que nous n’arrivons pas à mesurer ou comprendre. De plus, il peut avoir une part spirituelle équivalent à l’âme humaine, mais peut être sous une autre forme.
Ce deuxième niveau de réalité peut alors être abordé par comparaison avec ce que nous appelons « humain ».
En sachant que l’arbre est en lien avec ce qui l’entoure à des niveaux de perceptions que je ne développe pas forcément, qu’il est capable de percevoir les mouvements subtils de la Terre à des distances assez larges, qu’il est capable de ressentir le très petit comme le très grand, le proche comme le lointain, je change d’échelle de perception. Si je m’ouvre à la perception de l’arbre du mouvement des planètes, alors je m’ouvre avec lui, dans notre échange, à l’écoute des galaxies.
En sachant que l’arbre émet une certaine énergie, que l’on pourrait comparer à l’aura humaine, je peux développer des perceptions sensibles qui me permettent de sentir cette aura, ce champs vibratoire qui entoure l’arbre. Ce champ vibratoire varie selon les parties de l’arbre connectées, tout comme l’aura humaine varie selon la région du corps et différents autres paramètres. Je peux percevoir les limites du corps énergétique de l’arbre, et connecter à ses différents corps en restant ouvert à sa vibration en divers endroits.
En sachant que l’arbre est intelligent, sensible et potentiellement ouvert à la rencontre, je peux essayer de mettre en place un moyen de communication commun. Ce moyen subtil peut prendre différentes formes.
Je peux écouter intérieurement la voix de l’arbre. Que ce soit sous forme de sons, d’images, d’intuitions… je développe une forme de télépathie avec lui et nous entrons en communication ainsi.
Un développement de cette télépathie peut être extérieur, où je peux canaliser ce que je perçois et le retranscrire par des écrits, par des paroles, par une mélodie chantée ou appuyée d’un instrument de musique, par une danse, par une peinture…Certains ont la capacité de retranscrire le fruit de cette communication télépathique.
Le problème souvent rencontré est d’arriver à faire la nuance entre ce qui est de la télépathie et ce qui est de nos projections mentales. Autrement dit, est-ce de la communication télépathique ou de la projection personnelle ?
En sachant que l’arbre a une âme tout comme l’humain, je peux communiquer avec cette âme lorsque cela m’est accessible. Je ne m’adresse alors non plus à l’arbre en tant qu’individu, mais à son esprit immatériel qui vit dedans ou proche de son corps. C’est ainsi que je rencontre des êtres matériels ou vivant dans d’autres plans de la matière avec des corps plus subtils, comme des dragons, des fées, des elfes, des licornes, des ondines… Je peux communiquer avec ces êtres en état de veille ou en état de rêve. Autrement dit, les ondes qui me permettent de communiquer avec ces plans subtils correspondent à des ondes humaines que j’atteins dans certains états de conscience, très paisible et ouvert dans l’état de veille ou très confiant et ouvert dans l’état de rêve.
En sachant que l’arbre est multidimensionnel, je peux ouvrir mon corps de rêve et voyager avec lui dans des dimensions où l’espace et le temps ont une autre consistance que mon monde habituel, je peux voyager avec lui dans des mondes pour y obtenir des guérisons, des informations, des enseignements, des guidances… directement par l’expérience et la rencontre d’êtres non matériels. Je peux voyager dans des mondes subtils, sous la guidance et la protection de l’esprit de l’arbre ou de l’esprit de la forêt. Je peux ainsi voyager des semaines dans un autre plan alors qu’il ne s’écoule que quelques heures sur le plan terrestre.
Un troisième niveau de réalité correspond à un retournement. Là où précédemment je faisais une expérience personnelle, je me fond dans le « grand tout ». Et c’est ce grand tout qui fait une expérience à travers moi. Une expérience sensorielle, une expérience intime… tout ce qui est vécu n’est pas vécu par mon moi habituel, car ce « moi habituel est une histoire qui momentanément s’efface.
Je choisis de placer le curseur de mes croyances sur le fait que je ne suis qu’une émanation d’un grand tout qui perçoit momentanément le corps, les pensées, les sensations, etc. Tout cela est perçu, et ce qui perçoit (ou « cela qui perçoit ») ne peut être vu ou même perçu, car c’est ce « grand tout » qui par nature est infini et donc imperceptible.
Dans cette situation, les perceptions peuvent être appréhendées extérieurement (avec les sens) ou accueillies intérieurement (comme une vibration à la fois intense et subtile).
Ce troisième niveau de réalité effectue des opérations spirituelles sur notre corps et notre psychisme, libérant de vieilles mémoires, libérant notre réactivité, ouvrant nos sens à de nouvelles perceptions, et reprogrammant notre façon de penser et d’écouter nos histoires intérieures.
Ces trois niveaux de réalité sont comme des étages d’une spirale. Ce sont des étages de la conscience, qui partant d’un point isolé s’expanse et devient plus large, plus vaste… et la vie elle-même devient plus large, plus vaste, plus paisible et heureuse. Ils correspondent aux trois mondes celtiques.
Même si je voyage dans ce troisième niveau de réalité et qu’il est au cœur de ma pratique, il m’arrive souvent de revisiter les deux premiers niveaux de conscience, car je ne suis pas bien établi dans ce troisième niveau. Pas complètement… pas encore…
Pour le moment je voyage encore entre ces niveaux et j’accompagne d’autres voyageurs.
En hiver et plus généralement en dehors de la saison chaude, je favorise les voyages intérieurs, les transformations et la préparation à changer de niveau de réalité. Cela passe par des pratiques diverses, pas forcément connectées directement aux arbres. C’est une certaine façon de nettoyer nos filtres afin de favoriser, durant la saison au climat plus doux, l’écho de la nature à ces transformations.
Tout mon travail (et ces écrits inclus) est orienté vers ce travail de spirale, effectué par des mues, des transformations plus ou moins rapides, plus ou moins douces, plus ou moins agréables. C’est la base de l’approche sensible et spirituelle de la nature (où nous sommes une part de cette nature).
Alors oui, , pour répondre à la question « Un séjour dans le but d'entrer en communication avec la Nature est il prévu, envisageable avant décembre ? », chaque session est une occasion de revenir à notre véritable nature, connectée, non séparée, et profondément reliée à ce qui l'entoure. Oui, chaque session est une occasion d'apprendre à communiquer avec la Nature et avec le Vivant... que ce soient des sessions en salle ou des sessions dans la forêt. Oui...
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