L’arbre nous rappelle, dans la Nature (dans le monde apparent des choses), les divers éléments.
Il porte en lui
l’eau,
l’air,
la terre,
le feu,
et même les éléments féeriques et angéliques.
Il en va de même pour nous.
Le soleil nous rappelle le feu qui réside en nous. La chaleur qui réchauffe notre cœur et la chaleur qui permet de digérer ce qui doit être transformé.
Le feu en nous fait apparaître le soleil.
Le feu aime le feu. Le feu de l’arbre aime le feu du ciel.
Le feu existe dans le vert des feuilles. Ce vert est l’alliance entre l’eau de la terre et le feu du ciel. Lorsque le vert s’en va, la feuille sèche et peut brûler. Comme nous avions du mal à voir le feu dans le vert des feuilles, les herbacées se sont élevées et ont créé les troncs. Comme cela nous percevons mieux le feu des feuilles.
L’eau nous rappelle l’eau en nous.
L’eau en nous fait apparaître la pluie et les rivières.
L’eau qui coule sur la terre est la même que celle qui circule dans nos cellules. L’eau est changeante dans sa forme, dans ses couleurs… elle est dense et légère, proche et distante. Elle est si humble et si sensible.
L’air nous rappelle l’air en nous.
L’air en nous fait apparaître le vent, le ciel, les nuages et tous les temps.
L’air circule comme un souffle dans le monde et permet de lui donner un mouvement. L’air anime le monde. Il fait défiler les images et il fait défiler les nuages.
La terre nous rappelle la terre en nous.
La terre en nous fait apparaître les roches, les montagnes, les animaux, les herbes, les fleurs et les arbres. Elle fait apparaître tout ce qui vit et croit. Elle fait apparaître tous les corps, de tous les règnes, et leur donne un support. Elle nourrit les êtres.
La terre est douce et chaleureuse.
Au-delà de l’élément, elle est notre mère à tous. La mère de tout ce qui naît, tout ce qui se manifeste, vit, croit et meurt.
Dans la façon dont nous approchons les arbres, il y a une élévation. Une élévation possible du geste. Une bénédiction.
Une main tendue vers une écorce peut nous mettre en relation directe avec les éléments présents dans l’arbre. Avec les éléments présents en nous. Avec les éléments présents dans tout ce qui nous entoure. Cela est bien. « Bien notre frère l’arbre ». Il y a dans la main qui ose, un courant de bonté qui la traverse. Une bénédiction muette. Un repos de l’âme.
Il y a dans la rencontre avec l’arbre un ange qui sommeille.
Un ange qui se réveille et se révèle.
Un courant puissant de vie et d’amour parcourt toute la création.
Et tout notre être se réveille.