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Aube nouvelle



C’est le petit matin à l’Ermitage.

Calme.

Dans le ciel dégagé, la lune s’attarde, accompagnée de quelques étoiles. Elle bouge lentement, comme encore endormie.

Monté sur la petite tour, je surplombe la forêt.

L’horizon est ouvert.

A l’Est, le ciel sombre se pare de couleurs légèrement colorées : bleu, orange, rose…

Dans la nature environnante, une brume légère joue avec les buissons et les arbres ras.

Les oiseaux du jour s’échauffent timidement la voix avec cette aube naissante.

Un nouveau jour.

Il n’y a pas que les oiseaux qui se réveillent. Au loin, sur une route que je ne eux voir, quelques voitures passent. J’entends le bruit de leur moteur se déplacer dans le silence matinal.

Quelque part, à une distance indéfinie, un coq chante. Un chien aboie.

La quiétude matinale regorge de bruits légers ou lointains.

Là, à l’Ermitage, je regarde l’aube pointer.

Un nouveau jour apparaît.

Et dans ce nouveau jour, c’est un monde nouveau qui apparaît, accompagné de chants d’oiseaux et de douces lumières.

Coupé de nos habitudes, coupés de diverses sollicitations, il y a dans chaque aube une nouveauté. Dans le retrait, nous ne projetons pas trop en avant. Pas de rendez vous professionnel, pas d’urgence à traiter… le temps change de dimension. Et nous aussi.

Il émerge alors une disponibilité particulière. Une attention accrue à ce qui se présente. Le présent se charge de détails habituellement peu perceptibles.

Dans ce qui émerge, il y a le nouveau. Le soleil n’est pas nouveau. Je connais déjà cela. Et pourtant, je reste surpris face à l’aube naissante. Car il arrive lentement cet astre merveilleux. Avec la nature, je l’accueille en silence. Et en même temps, j’accueille ce nouveau jour.

C’est une expérience sublime. Jouer avec le temps et avec la présence. Nous allons au-delà de la dimension du temps et de la dimension de l’espace. Nous entrons en résonance avec une forme de présence. Une ouverture à ce qui est. Et il se alors passe en nous, au plus profond de ce que nous sommes, une aube nouvelle.

photo: Photo par AdinaVoicu sur Pixabay


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